En 1818, la jeune anglaise Mary Shelley publie son œuvre désormais connue de tous, Frankenstein (ou le Prométhée moderne). Oui, nous pouvons parler d'un « énième hommage » à cette oeuvre fantastique car le fameux monstre de Mary Shelley est déjà apparu dans de nombreuses salles de cinéma auparavant. Aujourd'hui, on compte 40 mises en scènes de la bête dans diverses films, dont le premier réalisé en 1910.
Dès sa parution, Frankenstein est catalogué en tant que roman gothique, grâce à son histoire sordide contant l'histoire du docteur Victor Frankenstein, scientifique ayant pour but de créer la vie, mais d'une manière peu commune… En effet il concrétisera son projet avec l'assemblage de débris de cadavres humains.
Avec l'aide de son associé Igor, il s'aidera de la découverte du paratonnerre pour animer sa « bête ».
L'expérience va-t-elle bien se dérouler ? A vous de le découvrir.
Cependant, intéressons nous à cet énième hommage cinématographique de cette histoire désormais culte, réalisé par Paul McGuigan.
Au lieu de resservir la soupe Frankenstein et sa créature, le film préfère se concentrer sur la relation entre les deux scientifiques tout en changeant quelques éléments.
Docteur Frankenstein témoigne d'une beauté graphique remarquable : l'atmosphère lugubre de tout le film est accentuée par un jeu de couleurs intéressant. Nous sommes plongés dans une ambiance sombre du début jusqu'à la fin, avec l'aide d'un décor propre au Londres victorien du 19ème siècle. Le cadre scientifique est porté par une réalisation mouvementée (mais efficace), notamment durant les scènes de travaux scientifiques dans le laboratoire.
Cependant, mis à part la réalisation ainsi que l'esthétique du film, il est difficile d'y trouvrer d'autres points forts…
Le spectacle manque cruellement de suspens, et cela se ressent avec l'absence d'effets de surprise. Même si les personnages sont animés par des acteurs ingénieux, on est proche de la caricature du savant fou...
Malgré ses quelques aspects décourageants et sa fin hâtive, Docteur Frankenstein reste pour le moins divertissant et tente une approche plus périeuse du chef d'oeuvre de Shelley.
Il est toujours bon de lire une œuvre différement !
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