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Alice au pays des merveilles, genèse d'un mythe psychédélique

Il est clair, nous vivons une sacrée époque. Cette année, il est plus difficile pour nous de s’évader. Les musées sont fermés, les salles de cinéma aussi… Le monde de la culture marche au ralenti. C’est dans ces moments là que le fantastique peut nous sauver. Quoi de plus dépaysant qu’aller à la rencontre de créatures merveilleuses, de visiter des univers magiques... Aujourd’hui, je vous propose d’embarquer pour le pays des merveilles. Nous sommes en 1862. Un certain essayiste et professeur en mathématiques nommé Charles Dutwidge Dogson, profite d’une ballade en barque sur la Tamise. Il est accompagné d’amis, mais aussi de trois jeunes filles. Alice, l’une d’entre elles, lui demande de raconter une histoire. Pour la distraire, le futur romancier imagine l’aventure fantastique d’une jeune fille au même prénom, qui après être tombée dans le terrier d’un lapin, se retrouve dans un autre monde. Alice est fan de l’histoire au point de supplier son auteur d’en faire un
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La genèse d'un mythe de la science-fiction, Blade Runner

Finalement le réel c’est quoi   ? Qu’est ce qui fait notre humanité  ? Si aujourd’hui on retrouve ces questions vertigineuses dans bon nombre de d’oeuvres, c’est bien grâce à Philip K.Dick: le pape de la science fiction.  Il a souvent imaginé un avenir proche baignant dans une société dystopique où la technologie est dominante et les libertés de plus en plus restreintes, au point de s’imposer comme un des pères fondateurs du genre Cyberpunk et de la Hard Science.  Des genres où les dérives technologiques humaines et sociales imaginées sont possibles. Très tôt, il se passionne déjà pour les pulp américains, ces publications de Fantasy et de SF, m ais aussi pour les oeuvres de grands auteurs comme Lovecraft ou Edgar Allan Poe.  Au delà de ses influences, K.Dick sera plus tard , dès les années 60 un auteur tourmenté, peu stable et accro aux drogues hallucinogènes.  Mais ses textes ont inspiré des films devenus cultes, comme notamment Minority Report de Steven Spielberg, le génial Total

"Mon Bébé", 10 après Lol.

Plus de 10 ans après Lol, Liza Azuelos revient avec “Mon bébé”. Sorti fraîchement en salle hier, le film est présenté comme une sorte suite de sa comédie devenue culte (du moins pour ceux de ma génération). Obsédée par les thématiques de l’adolescence, des relations mères-filles et de l’euphorie des premiers amours, la réalisatrice revient avec cette nouvelle comédie. Le long-métrage vous dévoile la vie d'Héloise (interprétée par Sandrine Kiberlain), l’archétype de la quarantenaire un peu “bobo” divorcée. Sa vie est bousculée lorsqu'elle apprend que la plus jeune de ses filles, Jade, compte bien quitter le cocon familial pour aller étudier au Canada. Pendant les quelques mois avant le départ, la mère poule tente tant bien que mal de profiter de son bébé, avec pour obsession de tout le temps la filmer avec son smartphone par exemple. Plutôt bien accueilli et même récompensé au festival du film de comédie à l'Alpe d'Huez, on aurait pu espérer voir

Funan, une poignante histoire animée sur la dictature cambodgienne des Khmers Rouges

Présenté et récompensé au Festival d'Annecy en 2018, Funan est enfin disponible en salle depuis ce 6 mars. Dirigé par le diplômé de l'école des Gobelins Denis Do, Funan est le deuxième long-métrage du réalisateur. Le dessinateur nous plonge dans le Cambodge des années 70. Le pays est à l'époque contrôlé sous la dictature communiste des Khmers Rouges. C'est en 1975, dans ce contexte cruel que se développe l'histoire de la famille de Chou, une jeune mère cambodjienne. Lorsque la révolution fait rage dans son village, les habitants et leurs proches en sont expulsés, contraints à rôder dans la campagne, sous l'autorité barbare des forces œuvrant sous la dictature. Chou entreprend malgré elle cette mésaventure aux côtés de son mari Khuon, de sa mère ainsi que de ses frères et sœurs. Son enfant de 4 ans, appelé Sovan, lui est un jour arraché par les terribles mains du régime. Le garçon est voué à travailler, à devenir un soldat dès le plus jeune âge. Le film

Le Chant du Loup, un grand divertissement à la française

Le chant du loup est le premier film d'Antonin Baudry. Anciennement scénariste, il a notamment travaillé sur « Quai d'Orsay », une comédie française de 2013 récompensée aux Césars. Pour son premier long-métrage, il a décidé de s'attaquer à l'univers des sous-marins. Un pari osé, mais qui s'avère être une grande réussite, mais ça, nous verrons pourquoi plus tard. Alors Le Chant du Loup , ça parle de quoi ? Le film est une fiction nous plongeant dans la vie de l'officier Chanteraide (interprété par François Civil, ,acteur que l'on a pu voir dans «  Ce qui nous lie  » de Klapish par exemple). Reconnu pour son ouïe très développée, le jeune prodige travail sous les ordres de ses supérieurs dans un sous-marin de l'armée. Son rôle est celui de l'Oreille d'Or, c'est-à-dire d'identifier les sons extérieures à l'appareil et les reporter à ses commandants. Lors d'une mission à haut risque, il commet une grave er

Alita Battle Angel, l'adaptation de Gunnm

Initialement dirigé par James Cameron, la réalisation est finalement confiée à Robert Rodriguez, connu pour avoir conçu des films comme Sin City, Machete ou encore Une nuit en enfer avec Quentin Tarantino. Alita est l'adaptation du cultissime manga Gunnme, écrit et dessiné par Yukito Kishiro dans les années 90. En ce qui est de la production et de l'écriture, James Cameron reste aux commandes, aux côtés de Laeta Kalogridis, réputé pour son travail sur Avatar et Shutter Island. Côté acteur, nous avons une belle écurie, avec Rosa Salazar interprétant Alita, que l'on a déjà pu voir dans certaines sagas assez grands publics, comme Divergente 2 ou encore Labyrinthe : Terre brûlée. Le Docteur Dyson Ido est quant à lui interprété par Christoph Waltz, qu'on a pu voir dans 007 Spectre, Tarzan, ou encore Django Unchained. Alors pour ceux qui ne connaissent pas l’œuvre, Alita ça parle de quoi ? Le film nous plonge dans l'année 2563, dans la ville d'Iron City, ro

Grave / Félicité - Critique Express'

Grave est la grande surprise du paysage cinématographique français de ces dernières semaines.  Grave est un film exceptionnel, un mélange entre Shining et The Neon Demon! Cette oeuvre mêlant romance et épouvante dans un aspect "Teen movie" fonctionne parfaitement. Le dévoilement progressif de la personnalité de la protagoniste est parfaitement bien géré et chaque acteur joue de façon ingénieuse. Le travail sur la couleur, la texture, le cadrage et la musique est juste remarquable. Le film est un crescendo perpétuel et se permet tout, alliant de nombreuses références au cinéma d'horreur. Julia Ducourneau provoque et dénonce avec audace et intelligence. Le film parle de Spoiler : , il est donc légitime de voir tant de violence à l'écran, mais chaque scène constitue un apport quant au développement du personnage principal. Grave est la preuve que le cinéma français n'est pas que source de comédies sans originalités, et est donc un film à voir! 

Dracula et le cinéma

                        Dracula et le cinéma. Le personnage de Dracula n'aura cessé de fasciner les réalisateurs de films. Effectivement, le succès du roman demeure intouchable, et le mythe n'arrête pas de s'enrichir au fil des années grâce aux adaptations de la créature sur grand écran. Certains longs-métrage se démarquent, notamment celui de Werner Herzog, Nosferatu, fantôme de la nuit en 1979, ou encore la réecriture la plus populaire, celle de Francis Ford Coppola, Bram Stoker's Dracula sorti en 1992. Par ailleurs, Coppola aura été le plus attentif à l'écrit du père de Dracula car son film reste un des plus fidèles au roman. Certains cinéastes ont tenté des approches différentes en passant de la parodie au dessin animé, puis d'autres en élaborant des suites par exemple. Le mélange entre le mythe et la réalité est parfois transposé, comme dans l'adaptation de Coppola. Dans cette dernière, Coppola reconstitue un moment de la vie de Vlad Tepes :

Good Bye David...

Le début de l'année 2016 est tristement marquée par des décès de grands hommes, dont le monumental David Bowie. Le 10 janvier dernier, il s'est éteint « paisiblement, après une bataille courageuse de dix-huit mois contre le cancer » , annoncait sa famille. Bowie était tout simplement une icône de la musique, un génie créateur. Il est à l'origine de 27 albums en 40 ans de carrière et son inventivité a su marier la pop et l'art, le théâtre et le rock, la mode et le cinéma, le son et le style. Son dernier album, Blackstar est sorti seulement quelques jours avant sa mort... Le monde entier pleure la mort de cet artiste incontournable, qui en aura inspiré tant d'autres. Une voix inimitable, un talent de musicien intangible, David Bowie a tout simplement révolutionné la musique. On pourrait citer l'hommage pour le moins émouvant d'Iggy Pop : « Mon amitié avec David était la lueur de ma vie. Je n’est jamais rencontrée quelqu’un de aussi brillant. Il étai